Essai de 4000km

La voiture choisie pour le remorquage était un diesel de 110 cv avec presque 10 ans et plus de 160.000 km, un véhicule avec une consommation moyenne d’environ 7 l/100 aux vitesses réglementaires ; donc rien de spectaculaire en termes de performance mais très fiable mécaniquement. La caravane choisie était un des modèles « CaravanCol CLASSIC » avec un poids d’environ 500 kg et un essieu sans freins.

Le voyage a commencé à Avilés, la première chose dont nous nous sommes rendu compte est que les rétroviseurs que l’on trouve habituellement sur les caravanes n’étaient pas nécessaires car notre CaravanCol mesure 150 cm de large et bien que l’essieu et les roues dépassent jusqu’à 205 cm, la caravane ne perturbe pas la vue arrière avec les rétroviseurs latéraux de la voiture et seuls les passages de roues de la CaravanCol peuvent être vus dans la partie inférieure des rétroviseurs.

Première surprise, la vitesse de 90 km/h à laquelle vous êtes autorisé à rouler avec n’importe quelle remorque est « trop » facile à atteindre et à maintenir, de plus vous devez faire attention car le design aérodynamique et le poids contenu font que sans vous en rendre compte vous verrez des valeurs supérieures à 110 km/h dans votre odomètre sans effort apparent. Notre équipe de « MT Ingenieros » a appliqué ses connaissances approfondies en matière de conception aéronautique à notre CaravanCol, faisant de l’aérodynamisme de l’ensemble l’un de ses points forts, qu’il s’agisse de vent frontal ou latéral. Son profil arrondi « rétro » mais très efficace et les lignes particulières de son coffre arrondi avec le couvercle incliné rendent le coefficient de résistance au vent de la CaravanCol incomparable à celui des autres véhicules de camping.

Le comportement dynamique est vraiment excellent. Comme elle n’a pas de frein à inertie, il n’y a pas d’à-coup ni de poussée lors de l’accélération ou du freinage. Avec une voiture moyenne, vous ne remarquerez pas la nécessité d’un frein à inertie, mais il existe une version avec un frein à inertie pour ceux qui pensent que c’est pratique ou nécessaire. Cependant, nous devons toujours garder à l’esprit que notre distance de freinage sera toujours un peu plus grande que celle à laquelle nous sommes habitués avec notre véhicule sans remorque, et que nous devons faire preuve de la plus grande prudence dans cette situation, encore plus lorsque nous conduisons sur des routes mouillées.

La conception particulière de la CaravanCol, la répartition de son poids et les matériaux légers avec lesquels elle est construite, font que le poids supporté par la boule de la voiture est d’environ 45 kg, ce qui est un véritable plaisir à conduire sur les routes sinueuses. La largeur de l’essieu (205 cm), sa faible hauteur et son centre de gravité bas font que la stabilité latérale et le passage dans les virages sont incomparables par rapport à une caravane traditionnelle beaucoup plus haute.

Il est « très important » de respecter le poids maximal indiqué par les fabricants des attelages de véhicules (boule). Dans une voiture, le poids vertical doit être compris entre 30 et 60 kg, il est interdit de le dépasser. Cela peut être facilement vérifié avec un simple pèse-personne placé sous la roue jokey. Le dépassement de ces limites entraîne une « surcharge » de notre voiture sur l’essieu arrière, ce qui la rend instable, avec le danger potentiel que cela comporte. Faites donc très attention à cette section lorsque vous chargez, achetez ou louez votre caravane.

Nous avons eu chaud, il ne pouvait en être autrement, la descente des Asturies à Tarifa par la Ruta de la Plata est plus divertissante que Madrid, mais à cette époque, la chaleur est la tendance habituelle, jusqu’à ce que nous atteignions la côte de Cadix, où à nouveau l’Atlantique adoucit les températures. Tout au long de la route, vous pouvez voir combien de conducteurs sont surpris de voir notre CaravanCol. Sur les autoroutes ou les routes à deux voies, certains conducteurs, après nous avoir dépassés, « ralentissent » et nous laissent les dépasser, pour ensuite nous dépasser à nouveau et les regarder attentivement. Ce qui est flatteur, pour être honnête.

Quelques jours à Tarifa, à profiter de la bonne ambiance, à utiliser notre CaravanCol, à attirer l’attention de nos voisins de camping, à rendre visite à des amis, puis à reprendre la route, cette fois-ci en direction de Barcelone via Madrid. Dès que nous avons quitté Cadix, nous avons remis la climatisation, ce qui a augmenté notre consommation de carburant, mais il est inévitable que l’alternative soit d’endurer plus de 35 ºC et c’est « beaucoup de chaleur » pour ceux d’entre nous qui viennent du nord.

Nous avons décidé de nous arrêter à Madrid, une ville que nous connaissons, pour voir des parents et pour voir comment notre CaravanCol se comporte dans une grande ville. Nous n’avons eu aucun problème, sauf pour le stationnement. Vous avez besoin de deux places côte à côte en ligne ou de deux places en ligne (dans le sens de la longueur), dans un parking souterrain. Il faut un peu d’habileté pour se garer en ligne, il n’est pas facile de manœuvrer en marche arrière, mais il y a toujours la solution de décrocher, de garer la voiture puis de tirer la caravane à la main (elle pèse très peu) et de la ré-accrocher.

Avec un peu d’entraînement dans un endroit approprié, les manœuvres en marche arrière sont à la portée de tous. Lorsqu’ils nous voyaient entrer et sortir d’un parking, ils se demandaient quoi faire, mais nous avons toujours payé pour « une place de parking », alors que nous en avons toujours occupé deux.

Il en va de même sur les autoroutes où votre voiture avec sa remorque paie toujours comme « un seul véhicule », au tarif normal pour les voitures, sans aucun supplément.
Nous avons laissé Madrid derrière nous et avons poursuivi notre route vers Barcelone. Ici, nous sommes restés chez des amis dans le centre ville et nous avons laissé notre CaravanCol dans l’un des nombreux parkings souterrains de l’Eixample et nous nous sommes déplacés dans la ville en utilisant les transports publics.

Quelques jours plus tard, nous avons quitté Barcelone pour les Pyrénées, où nous allions essayer des routes plus étroites, beaucoup de cols de montagne et quelques orages d’été qui mettaient à l’épreuve l’étanchéité de notre CaravanCol. C’était clairement son territoire, maniable, stable et avec beaucoup de beaux endroits pour passer la nuit, il nous a fallu quelques jours pour arriver à Irati (Navarre). En arrivant à Navarra, nous avons rencontré le seul problème que notre CaravanCol nous a donné. Après de nombreuses routes avec des surfaces inégales, lorsque nous avons ouvert le hayon, nous avons constaté qu’un des systèmes hydrauliques d’ouverture du hayon s’était détaché du support, sans savoir pourquoi il avait perdu la rondelle qui le maintenait en place.

Rien d’important, nous avons installé une nouvelle rondelle et, de retour à l’atelier, nous avons inversé les hydrauliques de tous nos modèles pour transférer l’effort maximum vers l’appui le plus constant sur le tablier du hayon, problème résolu.

Comme nous étions dans les Pyrénées jusqu’à notre arrivée dans les Asturies, nous n’avons plus eu à utiliser la climatisation, un soulagement car j’aime conduire avec la fenêtre baissée même en hiver; ceci, ajouté au fait que les routes étaient plus étroites et sinueuses, a fait baisser notre consommation moyenne de manière significative, tout ne va pas être autoroute avec la climatisation.

Bilbao, côte cantabrique et nous sommes de retour dans les Asturies, après 4 000 km, nous avons obtenu une augmentation de la consommation de 1,6 litre de plus aux cent kilomètres (soit une augmentation de 22%), par rapport à la consommation habituelle de la voiture.

Nous nous félicitons d’avoir réussi à mettre sur le marché un produit de qualité, avec une homologation européenne et avec d’excellentes qualités dynamiques et de stabilité pour pouvoir le déplacer en toute sécurité sur la route.

A un autre moment, nous ferons un test « camping » où les avis sur le confort, l’isolation et la praticité seront plus « subjectifs », mais nous vous invitons à partager avec nous vos avis sur info@caravancol.com.

La Guardia Civil de Carretera nous a arrêté à deux reprises, León et Huesca, ils n’ont pas pu résister à leur curiosité pour le modèle que nous avions accroché et nous avons fini par le leur montrer, après tout « nous » ressentons tous cette curiosité la première fois que nous voyons une CaravanCol. « Fantastique d’aller au GP d’Espagne à Jerez », ont-ils commenté, les fans de moto sont comme ça, ai-je ajouté.